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FORTIN, Marc-Aurèle : 1888 - 1970

Glisser la souris sur les oeuvres...

Marc-Aurèle Fortin est sans contredit un des artistes les plus intéressants et les plus talentueux de sa génération. Il naît en 1888 à Sainte-Rose, au nord de Montréal, de Thomas Fortin et Amanda Fortier.

Il entreprend très tôt des cours de dessin au Monument national et ensuite poursuit ses études artistiques à l'École du Plateau, à Montréal . Un travail chez Postes Canada d'Edmonton l'amène à vivre quelques temps dans cette ville où il entreprend sa carrière de peintre.

En 1907, l'artiste se rend à l'Art Institute of Chicago pour parfaire son art. Il revient au Québec en 1912. Au cours des six années suivantes, Fortin fait naître à travers ses oeuvres un style nouveau, une éblouissante transformation du paysage.

En 1918, il aborde pour la première fois la technique de l'aquarelle. En 1920, apparaissent ses aquarelles lyriques aux arbres troués. Sa maîtrise de l'aquarelle ne le satisfait pas, il l'abandonne temporairement. De 1922 à 1927, il peint des ormes démesurés où se dissimulent d'humbles demeures. En 1928, apparaissent des aquarelles pures dont la qualité exceptionnelle ne se retrouve que chez les grands maîtres.

En 1935, après un séjour de six mois en Europe, il revient au pays. Son style s'est transformé. À la poésie et la naïveté, succède la puissance des tons intenses et vibrants.

En 1936, Fortin révèle au monde des arts son esprit innovateur. Il conçoit une technique qui consiste à peindre sur des fonds gris « pour décrire l'atmosphère chaude des ciels du Québec » et sur des fonds noirs pour « intensifier la relation entre l'ombre et la lumière ». En 1939, il expérimente l'aquarelle rehaussée de crayon et de pastel à l'huile. Il s'adonne aussi à l'estampe et grave près de 60 plaques.

En 1950, l'artiste découvre la caséine (détrempe à base de lait). Il brosse des tableaux d'une puissance stupéfiante jusqu'en 1955. C'est la fin de sa prolifique carrière, la maladie le mine. Il confie à son gérant près de deux milles tableaux d'une valeur inestimable dont plusieurs malheureusement prendront le chemin du dépotoir. En 1959, il reprend ses pinceaux, mais ce n'est plus le grand Fortin. Jusqu'en 1967, l'artiste griffonne de mémoire des paysages au crayon feutre.

En 1966, il perd complètement la vue et après douze années de vie infernale, il s'éteint le 2 mars 1970, aveugle et amputé des deux jambes.

Ces oeuvres font parties de collections publiques canadiennes à la galerie nationale du Canada à Ottawa, au musée du Québec à Québec, au musée des beaux-arts de Montréal où il a sa propre salle et au musée d'art contemporain de Montréal .

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